Colombarium
Au gré du vent se soulèvent les pétales
Les pétales flétries des anciens bouquets
Ces bouquets offerts à ceux qui ne sont plus
Qui ne sont plus que souvenirs d’un temps perdu
Des visages gris et barbouillés
Barbouillés et meurtris d’avoir trop pleuré
D’avoir trop pleuré celui qui part pour un monde meilleur
Un monde meilleur qui pour mortel n’inspire que frayeur
Mon coeur est vide et ma main tremble
Elle tremble avide de prendre la tienne
Mais la tienne est froide et rigide comme le métal
Le métal glacé des poignées qui ornent ton cercueil
Ta vie s’en est allée bien trop tôt
Bien trop tôt pour qu’elle ait pu t’appartenir
Elle as glissé à travers toi comme des yeux glissent sur les inconnus
Des inconnus privés de souvenirs de toi mais sans regret du temps perdu